En chiffres

HSV-1 (Herpès + buccale) : 4 personnes sur 5 sont porteuses
HSV-2 (Herpès + génitale) : 1 personne sur 5 est porteuse

L'Herpès c'est quoi au fond?

Le virus de l'Herpès est présent sur la surface de la peau. Il ne se situe pas dans les liquides corporels tels que le sperme, les sécrétions vaginales, le sang, le lait maternel ou la salive. Le condom diminue les possibilités de transmission d'environ 50% lors des relations sexuelles. Le condom, pour être efficace, doit être en mesure de couvrir la zone affectée.

Mode de transmission

L'herpès se transmet de peau à peau entre la région affectée et une porte d'entrée chez les partenaires (muqueuse, plaie, microlésion), à condition d'être actif dans le système.

Il y a trois moments où le virus est actif:

1. Lorsqu'il y a des lésions apparentes.
2. Lors de prodromes, signes avant-coureurs apparaissant de quelques heures à 2 jours avant l'apparition d'une lésion (démangeaisons, picotements, rougeurs, fièvre, fatigue).
3. Lors de la période d'excrétion asymptomatique, se produit rarement, soit 3% du temps la première année et environ 1% du temps dès la deuxième année.

À l'exception de ces trois moments, le virus est en dormance dans les ganglions et n'est pas transmissible à un.e partenaire.

Traitement suppressif

La prise d'un traitement en mode suppressif (une fois par jour) agirait sur le nombre de récurrences et la possibilité de transmission en le réduisant à 1,1% sur un an, avec ou sans condom. Les médicaments sont en faits des antiviraux qui diminuent la charge virale du virus dans le corps.

Divulgation

Le fait de vivre avec l'Herpès n'est pas grave en soi. C'est-à-dire qu'au niveau physique cela peut être inconfortable, mais acceptable la plupart du temps. Cependant, le virus cause énormément de détresse psychologique aux gens qui l'ont, en particulier, à cause du caractère tabou et la sensation que les gens vivront du rejet dû à leur condition. Pour cette raison, les gens ont extrêmement peur de divulguer. D'ailleurs, ce n'est pas obligatoire de le dire au sens de la Loi. Ça reste un choix personnel. Généralement, les personnes n'ont pas envie d'être étiquetées à un virus et souhaitent être reconnues à leur juste valeur et c'est parfait ainsi. D'autres préféreront aviser chacun.e de leur partenaire et c'est parfait ainsi aussi.
Il y a encore trop de blagues ou propos dégradants reliés à ce virus ou toute autre ITSS qui sont véhiculés dans la société. Il est compréhensible que les gens préfèrent garder cela secret sachant l'impact que leur révélation peut avoir sur des proches qu'ils aiment.

À réfléchir

Des virus, il y en a plein. Pratiquement tout le monde attrapera un virus quelconque au courant de sa vie. Le fait qu'il soit transmis sexuellement, ne fait pas de ce virus quelque chose d'horrible, honteux et dégueulasse. Reniez-vous ou insultez-vous une personne atteinte du virus de la COVID (ok, mauvais choix de virus!)? Mais plus sérieusement, les personnes atteintes du virus de l'Herpès ne méritent pas d'être stigmatisées comme elles le sont actuellement dans la société. Leur vie n'est pas terminée et ce serait agréable que les gens puissent leur apporter amour et soutien dans cette épreuve.

Je vous invite à visionner ce balado ultra intéressant d'une personne qui vit avec le diagnostic d'Herpès. Je le conseille à toutes les personnes vivant avec celui-ci et leurs proches, mais également à tous ceux et celles qui sont curieux.ses ou qui jugent par manque de connaissance sur le sujet.
Consulter la FAQ sur ce site : https://www.infoherpes.org/faq . C'est une mine d'or de réponses aux questions sur l'Herpès.