Il n’est pas étonnant que les mouvements de « Slow living » aient gagné en popularité dans les dernières années alors que la cadence de notre quotidien ne fait qu’accélérer à toute vitesse. Ce désir de ralentir, de prendre son temps, de lutter contre la culture de la performance s’est installé au sein de notre gastronomie (slow food), de notre façon de voyager (slow travel), et ce, jusqu’à dans notre intimité (slow sex). N’étant pas une formatrice attitrée du slow sex, je vous invite donc à un bref survol de cette nouvelle façon d’approcher la sexualité en toute authenticité et en toute simplicité.
Revenir au corps
L’idée du slow sex est de développer et de cultiver une plus grande conscience envers soi. Ainsi, cette vision de la sexualité encourage le mental à rester dans le moment présent. Une tâche plutôt difficile puisque nous sommes probablement plusieurs à avoir le « hamster mental » qui tourne à 140 km/h entre la liste d’épicerie et les corvées quotidiennes. Comment revenir dans son corps? Il existe un petit truc fort simple qui consiste à déplacer son attention dans les zones agréables de son corps lors d’un rapprochement intime. En prenant davantage conscience de son corps dans l’espace, il est donc plus facile de s’observer en pleine conscience et de reprendre contact avec sa propre sensualité.
La détente
La détente est également un aspect important du slow sex puisqu’il se décrit comme étant « un état de disponibilité à soi et à l’autre ». Loin d’être dans la mollesse ou l’inactivité, le slow sex suggère plutôt une détente physique et mentale permettant ainsi de ressentir les touchers de votre partenaire en toute finesse. Évidemment, nous faisons appel à la tendresse et à la douceur afin de créer un contexte optimal au laisser-aller et à la sécurité.
Exit l’objectif « orgasme »
Le slow sex suggère également de mettre aux poubelles votre désir d’atteindre l’orgasme à tout prix. Leur but n’est pas de vous empêcher de jouir, mais plutôt de vous amener à concevoir le plaisir autrement.
Les grands penseurs du slow sex affirment que l’anticipation de l’orgasme est un frein au moment présent et qu’il conditionne notre conscience dans le « faire » plutôt que dans « l’être ». On invite donc les partenaires à se concentrer sur le toucher conscient pour ainsi mieux apprivoiser l’autre (ou soi-même!) dans sa chaleur, dans la texture de sa peau, dans sa respiration et dans son plaisir.
Intéressant, n’est-ce pas?
En terminant, je vous laisse sur un exercice de respiration à faire en couple pour vous aider à vous connecter au moment présent. Vous m’en redonnerez des nouvelles!
Exercice de respiration simultané (Descombes et Descombes, 2017)
- Installez-vous dans une position confortable, assis l’un en face de l’autre.
- Ramenez votre attention en vous-même et commencez à observer votre respiration, sans chercher à la modifier.
- Puis, en restant présent à votre propre respiration, observez la respiration de votre partenaire.
- Peu à peu, laissez vos respirations s’accorder : inspirez tous les deux en même temps et expirez ensemble.
- Lentement, profondément, en laissant l’air descendre en direction de votre ventre, de votre plancher pelvien et de vos organes génitaux.
- Il n’y a pas d’effort à faire, simplement restez synchronisé avec votre partenaire.
- Si vous perdez le rythme, ce qui peut se produire fréquemment, prenez un instant pour vous-même, détendez-vous pendant quelques respirations, puis tranquillement laissez votre respiration s’accorder à nouveau avec celle de votre partenaire.
Alors, serez-vous des adaptes du slow sex?
Pour en savoir davantage : Le Slow Sex — S’aimer en pleine conscience de Anne Descombes et Jean-François Descombes selon l’approche de Diana Richardson
Article écrit en partenariat avec les Radieuses